Suivi d’un article vers le top 1 de Google en 30 jours

C’est l’histoire du positionnement en top1 à 3 d’un article qui, au-delà de son côté informatif, cache un autre objectif : la rédaction du présent papier.

Bien des légendes urbaines circulent sur la puissance tant positive que négative de certains paramètres du Référencement Web. L’expérience  relatée ici voulait en vérifier la pertinence ou en infirmer l’essence. A savoir ces affirmations :

• « Les G+ cliqués aurait un impact positif sur le SEO » comme les « J’aime » de Facebook
• « Les commentaires de blogues c’est du spam, ça ne sert à rien » (d’ailleurs plus personne ne les laisse ouvert…)
• « Les liens en commentaires pénalisent l’article et le site risque une pénalité ». (lu sur le net)
• « Le backlinking c’est mort, j’en fais pas » (entendu par des  experts SEO)

Une requête mineure de longue traîne

Le 4 juin, je commence à rédiger le contenu nécessaire pour positionner (vite) l’article sur la requête « première page Google ». Expression de longue traîne, c’est une requête mineure sur laquelle personne n’enchérit sur Adwords (un signe ) et qui fait au mieux une cinquantaine de recherches par mois (ref Semrush).

L’expression clé doit être considérée typiquement comme une requête de soutien juste utile à :

• alimenter le blogue au bénéfice des pages maîtresses (dans le cadre d’une arborescence bien montée),
• à renforcer la pertinence de la thématique du site (ici le SEO).

Si les petits ruisseaux font les grandes rivières, les petites requêtes font les gros trafics…

  Pourtant mes collègues et amis de Vortex Solution ont cru bon de créer un micro-site sur le nom de domaine afin d’occuper  la requête (et s’envoyer du lien). Un signal en vent contraire qui me décide à relever le défi sur ce mot-clé.

On remarquera aussi l’autre site qui tente d’accaparer le mot clé via son NDD, (premierepagegoogle.ca)  de impose-toi.com, s’appuie  sur des pratiques lourdes , spammeuses et dépassées:

• NDD optimisé,
• surcharge de mot-clé,
• texte pauvre…

Avec cela seriez-vous client?  Être en top position c’est bien, encore faut-il convertir…

Labo SEO live: l’écriture de l’article

Plutôt que promettre des « secrets » pour parvenir au top 1, je prends le parti d’écrire la meilleure page possible en l’attaquant sous cet angle :

Quels sont les différents types de résultats/moteurs qui s’affichent en 1ère page et pourquoi y figurer hors du Top 3 est un leurre .

Un texte lourd de contenu

J’aligne 2800 mots, structure mon propos, utilise le champ lexical approprié et pose les liens externes nécessaires.

• Je tente d’être complet (conscient qu’il faudrait 5000 mots pour l’être vraiment),
• Je glisse quelques touches de promos ici et là. (le blogging est aussi au service du marketing de contenu).

Je lie (du verbe lier) l’article au site et le rétromaille en me gardant une marge de manœuvre future, comme je le fais toujours.

De nombreuses illustrations

J’ajoute des illustrations pertinentes, pose le sommaire avec ses ancres internes, rédige les métas, vérifie une dernière fois l’orthographe et hop, je le mets en ligne le lendemain 5 juin en n’oubliant pas de le promotionner sur mes supports sociaux et blogues habituels.

Suivi du positionnement 1

Le 6 juin l’article est 16ème, le surlendemain 9^e et le 13 juin, il se cale en 4ème position. L’article provoque un pic de 600 visites en trois jours, ni plus ni moins qu’à l’accoutumée, lorsque je publie un nouveau  post.

Analytics du site 10 au 13 juin 2017

10 jours entre chaque action posée

Délai parfaitement arbitraire, j’attends 10 jours pour donner le temps à Google d’explorer correctement la page et la réévaluer tranquillement, avant de poser une action visant à optimiser la page.

En fait, ce délai  n’est pas forcément suffisant. John Mueller  affirmait récemment dans un hangout  qu’il fallait compter  6 mois pour qu’un site soit parfaitement indexé.

Le clic social Google +

Le 15 juin, je lance un appel sur LinkedIn et Google Plus et demande à mes 2 fois 480  « relations » ou « abonnés » d’avoir la gentillesse d’aller cliquer sur l’icône de « Google + » attaché à l’article.

Je désire vérifier si un apport sérieux sinon massif de recos venues de ces s pouvait avoir un impact quantifiable sur le classement de l’article.  Objectif annoncé : gagner une place.

C’est un échec cuisant.

Je récupère  80 clics sur les étoiles de rating mais seulement une douzaine sur le  G+ en deux jours, cela me motive à rédiger la même demande  à quelques amis fidèles qui portent à une grosse vingtaine de G+ le total de recommandations sociales.

Pouah ! Je m’étais imaginé que l’expérience In vivo intéresserait mes « suiveux » et qu’ils auraient à cœur d’y participer. Mes amis des réseaux sociaux ne seraient-ils qu’un mirage?…

• Ai-je mal formulé ma demande ?
• Les membres de mes « communautés » ont-ils trouvé cette démarche cavalière ?
• Ces internautes supposément aguerris ne savent-ils pas comment émettre un avis en appuyant sur le bouton Google + (il suffit d’ être connecté sur son compte Google)

Pas de commentaires amers ni de généralités sur ce bide, mais pas de conclusions possibles non plus à propos de ce premier objectif tant le nombre de clics gagnés est loin d’être  significatif.

Avis

De  l’interaction sociale, ce sont les visites qu’elle génère qui sont LE facteur positif sur l’autorité du site, en augmentant sa fréquentation. À ce propos, je recevais en début de semaine le rapport mensuel de Google business qui me mentionne 1200 vues de  mon profil business alors que Google Analytics confirme que plus de 10 % de mon trafic arrive par ce canal. Surprenant, la recherche locale deviendrait-elle aussi efficace sur des métiers du tertiaire que pour les restaurants.… Le site reste en 4ème position.

2ème sollicitation

Ma deuxième sollicitation, auprès de quelques vrais amis,  réclame un commentaire à l’article (Je mentionne que je laisserai les liens en « follow » cela ne peut pas nuire à la motivation).

Huit d’entre eux jouent le jeu, pointant le plus souvent leur lien vers un profil social (très bonne pratique) plutôt que leur site Web, je réponds consciencieusement à chaque réflexion, merci les amis.

Commentaires de blogue

Depuis Pingouin, les blogueurs ont fermé leurs commentaires. La possibilité de lien dans l’identification donnait trop de prise au spam, les ancres optimisées hors contexte étaient une vraie plaie à gérer, c’est vrai que cela ne ressemblait plus à rien.

Pourtant les commentaires représentaient l’essence même du blogue au moment ou ce support est devenu populaire.

Donner la possibilité

• de participer à une discussion,
• d’apporter son avis son expertise,
• de réunir les lecteurs autour du débat,

c’est l’idée de communauté qui était défendue hors des forums, dont l’usage, beaucoup moins souple commençait à s’essouffler et bien avant l’ascension des réseaux sociaux.

En cela le blogue a beaucoup perdu. Je reste convaincu que les commentaires de blogue constituent un apport positif à un article :

• C’est un contenu additionnel fourni par l’internaute (donc gratuit) + 600 mots dans le cas qui nous préoccupe.
• Il prolonge la vie de l’article et en rafraîchit la teneur de façon régulière.

Je n’ai  jamais fermé les commentaires de mon blogue et passe toujours le temps nécessaire à sa modération et ce, même si le pollupostage  représente encore 90 % de cette prose…

Je jette simplement, d’un clic résigné, à la poubelle et bannis l’IP fautive. J’ai pourtant parfois de belles surprises avec des interventions intelligentes et constructives.

Quelles sont les règles d’un commentaire éthique ?

• Entrer votre nom dans le champ nom… faut-il expliquer ?
• Apporter un vrai plus à l’article, une vraie critique, un vrai complément d’information, un vrai questionnement, provoquer une vraie interaction.
• Le lien doit pointer un article utile, ou un profil personnel sur le Web.

Test de positionnement après 20 jours :

Le 25 juin le site joue au yoyo entre la 3^e et 4^e position, se stabilisant en 3^e position sur la plupart des variantes de la requête. En ce qui concerne l’impact sur le site, l’apport de ces 600 mots supplémentaires semble être bénéfique alors que les huit liens sortants n’ont pas affecté la crédibilité de la page.

Le netlinking est mort ?

C’est  le 26 juin que je pose 3 liens entrants de qualité depuis des supports solides. Quand le site a-t-il finalement bondi en top1? Je n’en sais rien Je n’ai pas « monitoré » la requête et ne me suis pas comporté en traqueur compulsif (un très vilain défaut), le SEO c’est d’abord de la patience.

C’est au 30^e jour que je constate que l’article s’affiche tout en haut de la SERP sur la requête recherchée et quelques déclinaisons essentielles.

Une page rédigée « orientée moteur de recherche »  vise un ensemble de requête connexes à la requête principale. Diverses façons d’écrire la requête – incluant  fautes d’orthographe et variantes – dont « 1ère page Google » naturellement.

Cette position est-elle pérenne ?

1. Les premières places sont faites pour être attaquées.
2. Les premières positions ne sont jamais absolues, d’un ordinateur à l’autre des variations sont constatées – qui dépendent de nombreux paramètres (historique de navigation, IP de l’ordinateur, variante orthographique, navigateur…) et c’est très bien ainsi, car il en faut pour tout le monde.
3. Cet article pourrait susciter des vocations, l’ex numéro 1, le vieux micro blogue appartenant à Vortex pourrait fort bien se défendre et en « rajouter une couche ».

Recherche effectuée le 30 juin 2017 sous Firefox, en navigation privée.

Je publie finalement cet article début août, soit une 20 taine de  jours plus tard car  la position s’est confirmée et je suis en mesure de  donner les metrics qui la concernent.

Impact de la position sur le trafic

Analytic me rapporte 45 landing visites uniques sur cette page  entre le 1er  juillet et le 1er août (c’est la 53ème page de mon blogue en nombre de visites/page) … Pas de quoi casser 3 pattes à un canard, mais je trouve la démo sympa pour le test vécu et le fait que cet article existe.

J’espère que vous y aurez noté quelques enseignements.

Cela valait-il le coup de passer 1o heures de travail sur une requête aussi mineure ? Rien de moins sur, mais le site n’a rien perdu dans l’affaire… et les petits ruisseaux font les grandes rivières…