Alors qu’avant avril 2012 il suffisait de quelques inscriptions dans les annuaires et quelques commentaires de blogues pour voir remonter un site Web sur ses requêtes-ancres lourdement optimisées, le netlinking est aujourd’hui un exercice de haute voltige puni par pingouin au moindre faux mouvement…
Trois ans et six mises à jour de Pingouin sont passés par là, envoyant valser les références de linking faciles dont profitaient les référenceurs jusque-là.
Pourtant les liens d’annuaires (les bons), les participations dans les forums et les commentaires de blogues (les bons aussi) ne sont pas totalement obsolètes (Google le dit ici), mais ces pratiques ont perdu de leur superbe et leur abus non éthique encourt la pénalisation à plus ou moins long terme.
Il n’est plus question de quantité mais de qualité et de profil de liens.
Le backlinking a totalement changé d’allure.
S’adapter ou disparaître.
Premiers effets des abus réglementés par Pingouin : le grand nettoyage qui fit disparaître par vagues successives de la SERP, nombre de sites considérés comme des :
- Fermes de liens
- Sites de publication d’articles voyous
- Sites bénéficiant d’un linking forcené et non naturel
- Sous-blogues au contenu « bouilli » créés à la volée et aliénés au netlinking d’une « roue » par exemple.
Une fois la punition appliquée : deux alternatives
- Un long, fastidieux et coûteux travail de nettoyage avec demande de reconsidération auprès de Google. (On trouve de bons articles à ce propos : j’en cite un là .
Ou
- Recommencer proprement avec un nouveau NDD (sans l’ancien contenu et sans redirections)
Dans les deux cas, une démarche dispendieuse pour les propriétaires des sites touchés, eux qui n’étaient pas toujours au courant des pratiques illicites de leur agence SEO.
Sortir d’une pénalité
J’ai été sollicité dans plusieurs cas de sites pénalisés et, après avoir énormément souffert pour sortir un site d’une pénalité, j’ai décidé de ne plus accepter ce type de contrat considérant qu’il est plus rapide de remonter et d’optimiser un site neuf. ( et tans pis pour la perte du NDD vérolé …)
Cette façon de considérer le problème n’engage que moi bien sûr et il faut modérer ce propos, car chaque cas dépend quand même de la thématique, de sa concurrence et de l’ampleur des dégâts…
Le netlinking en 2015, comment faire? Quels leviers?
Attendre que cela vienne?
Si on s’en tient aux recommandations de Google, il faudrait ne bénéficier que de liens acquis de façon naturelle… donc attendre que quelqu’un parle de vous spontanément et vous gratifie d’un hyperlien.
- Quand on connaît la réticence spontanée des propriétaires de site web à pointer la moindre ancre vers un site extérieur, tant la peur de perdre leur internaute ou de l« passer » le prospect à un « compétiteur » les domine.
- Quand on sait que les sites de presse sont capables de monter des dossiers complets sur une entreprise, sans poser (au prétexte de la « politique maison) un « <a href » sur l’URL du site Web (ce qui permettrait aux lecteurs de visiter le site derechef)
on doit bien considérer que les idées reçues sur le lien sortant ont la peau dure…
Pourtant, envoyer du lien est bon pour votre site.
Cet argument, trop peu populaire, est le premier que j’utilise lorsque je propose un article en tant qu’invité.
Envoyer un lien vers un site extérieur renforce la pertinence de l’article par une information complémentaire au propos traité.
Pour aussi érudit que puisse être un article, il ne peut se suffire à lui-même, il a besoin de soutien, de cartes, de références pour asseoir son expertise, et les liens externes correspondent à :
- la notion de note de bas de page,
- aux références à une citation,
- aux renvois vers un complément d’information,
- une statistique via sa référence,
- une référence qui fait autorité,
- une thèse originale qui dérange le propos,
- un complément d’information désigné par l’ancre optimisée,
- et mêmes des références « bibliographiques » pures.
Quels liens de qualité nous reste-t-il?
Quelques sites donnent d’excellentes réponses à cette question sur la requête « liens de qualité », et je ne réécrirai pas les conseils prodigués dans ces articles éclairés.
Je me contenterai de développer ceux que je travaille le plus ces derniers temps.
L’article invité ou l’échange d’article.
Il reste éthique de publier un article de qualité sur un site à la thématique connexe.
Cahier des charges volontaire
ces publications devront répondre à un sévère cahier des charges qui lui garantira sa validité.
- Les sites impliqués doivent être de qualité
- Les articles seront aussi de grande qualité, informatifs plutôt que promotionnels.
- Les liens envoyés vers le site partenaire seront au nombre de deux pour un « 500 mots »
- L’un des liens sera optimisé sur une ancre forte
- L’autre en signature restera humble (type « visitez le site » ou simplement l’URL « http://blabbla.com »)
- Un ou deux autres liens vers des sites institutionnels ou des références seront envoyés afin de ne pas isoler les deux liens sortants du partenaire.
- L’article sera maillé avec son portail afin de ne pas laisser la page orpheline.
- Idéalement, le nouvel article sera mentionné et lié depuis d’autres pages du site (mêmes objectifs de maillage).
- En cas d’échange A vers B et B vers A, on mettra 4 à 6 semaines entre les deux publications.
- Les liens ne pointeront pas exactement les mêmes pages du site.
- Les articles invités seront promotionnés de la même façon sur les réseaux sociaux qu’un post de l’auteur principal.
Expliquer, négocier, convaincre le partenaire.
Pour publier sur un site dont vous ne connaissez pas le propriétaire, il faut vous y inviter et c’est une véritable gageure.
- Il faut expliquer le bien-fondé de la démarche,
- convaincre du gain mutuel de l’opération et très souvent,
- il faudra souvent écrire les deux articles.
Il arrive aussi que le propriétaire du site sollicité recule au milieu de la démarche alors que l’article est rédigé et « pré maillé » pour son portail.
5 heures ( et plus ) de démarches, de recherches, de communications et de mise en production sont nécessaires pour finalement gagner un lien de qualité.
C’est aussi ce qui explique que le netlinking soit devenu aussi chronophage et hors de prix.
Mais ça vaut le coup.
D’un autre coté il y a ceux qui sont très ouvert au principe, exemple dans ma thématique et dans ce cas il ne reste qu’à proposer un article de qualité.
- http://www.miss-seo-girl.com/category/articles-invite/
- http://www.miss-seo-girl.com/pourquoi-faut-il-optimiser-vos-pages-categories/
N’oubliez pas qu’au delà du lien, le site qui vous publie va vous faire connaitre auprès de ses lecteurs, c est donc du trafic qualifié qui vous risque de vous arriver , des commentaires et ça, ça n’a pas de prix.
Un article rédigé par Kristof, directeur et consultant de Référencement-PME, agence SEO à Montréal
Jennifer says
« parfois il faudra écrire les deux articles » pffff ça fait du gros boulot ça ! Pas capable !
Brigitte says
J’aime l’idée de disperser ses écrits un peu partout pour fédérer de nouveaux lecteurs, je ne suis pas une super blogueuse, mais pour faire connaitre ses opinions, ses pratiques ou ses produits, ce que vous proposez à du sens. accueillir est aussi une belle et généreuse idée, je vais essayer cela Merci Kristof
Pierre says
Il va me manquer le talent de faire la lettre, toucher un proprirétaire de blog est délicat, beaucoup se méfient et les sollicitation sont très nombreuses, entre les boites indiennes , malgaches qu arrosent `tout va le Web de sollicitation bidon et les demandes sérieuses, il n est pas évident de convaincre…
Robert says
Super article merci beaucoup ça m’aide énormément pour ma campagne de référencement.
Stéphane says
Le lien (de qualité) coûte de plus en plus cher, c’est un fait. Les prix peuvent paraître exorbitants pour un article. Google a toujours préconisé les liens dits « naturels », ceux que les internautes partagent car ils trouvent que le contenu est intéressant et pertinent. Mais ces liens, sont-ils tous vraiment de qualité ? Rien n’est moins sûr. Au final, les liens obtenus à partir d’articles invités sont tout sauf naturels mais ils servent bien l’internaute. Présentent-ils donc quand même de la qualité ? Sûrement… On va laisser les moteurs juger cela. Aujourd’hui cela semble plutôt fonctionner mais, demain, on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. Un lien de qualité à long terme sera forcément un lien qui amènera du trafic qualifié.