Situées un niveau sous la racine du site, les catégories constituent des axes de soutien aux thématiques de votre blogue au même titre que vos pages mères.
Mais parce qu’elles sont faciles et rapides à créer et qu’elles se nourrissent seules, le commun des webmestres ne se soucie pas de leur optimisation… quand ils n’ignorent tout simplement pas qu’on peut en maîtriser le contenu sans difficulté et en faire des pages puissantes.
Une stratégie dont ne se prive pas l’agence SEO que je dirige
Pourquoi faut-il travailler spécifiquement ces contenus?
- Parce que ce sont des pages essentielles dans l’architecture d’un blogue,
- Parce que ce sont les seules pages dont le contenu évolue au fil des publications, et qu’elles s’autoalimentent en « contenu frais »
- Parce que si vous avez bien travaillé la structure sémantique de votre site Web, elles portent leurs propres requêtes… parfois mêmes des expressions génériques !
Quel on page possible sur cette archive?
La « page catégorie » pèsera lourd dans un site Web si son contenu est à 95 % original. Or les webmestres disposent de nombreux paramètres pour leur donner une autonomie capable de les sortir de leur fonction de « pages agrégatives » faites de copier-coller.
1) Présenter les catégories d’articles avec une introduction originale.
On remarque dans la majorité des blogues que les catégories ne présentent pas d’introduction propre. Les articles s’entassent brutalement dans la page, le plus récent prenant la première position.
On peut faire beaucoup mieux et rédiger une introduction de présentation de la thématique développée à travers les articles. Cette introduction d’un paragraphe ou deux se positionnera avant l’agrégation et sera éventuellement mise en valeur avec un peu de CSS.
Cette intro pourra détailler la raison d’être de la catégorie, évoquer les sujets à venir ou mettre de l’emphase vers certains papiers déjà rédigés. Evolutive, elle ne sera pas nécessairement longue.
Pratique –> dans l’interface WP d’une catégorie, cela se passe dans le champ de saisie « introduction d’archive »
2) Agréger un contenu différent de celui de votre article
Par défaut, une page catégorie se monte seule, à la volée, en agrégeant le plus souvent une image réduite et en lui adjoignant les X premiers mots de chaque article concerné.
Cet affichage sans travail va éventuellement interrompre une phase pour répondre à la configuration de X. Au mieux, une balise more aura été posée pour éviter cela et délimiter le contenu affiché.
Il n’empêche que ce texte de présentation de chaque article est un copier-coller et qu’il sera plus puissant de rédiger une intro originale rédigée de façon accrocheuse pour inciter à sa lecture.
Ce sera une sorte de chapô dont la teneur en vocabulaire penchera du côté de la requête recherchée par la page catégorie plutôt que l’article lui-même.
La différence normalement est ténue, mais pensez-y, au bout de 7 à 10 articles, cette page contient tranquillement ses 1500 mots qui vont se renouveler au fil du temps et des parutions.
Pratique –> dans WP c’est l’extrait qu’il faut remplir, si ce champ n’apparaît pas dans votre interface, activez-le dans « option de l’écran » ou faite-le activer par votre webmestre/programmeur.
Dans un E-commerce, les descriptions courtes font le même travail.
À ce propos, pourquoi limiter la page catégorie à 10 articles ? 10 articles qui se retrouvent, à terme, réunis sous des URL différentes !
Pourquoi ne pas pousser à 30, 50 articles ? Avec la mode des one pages et de l’Ajax qui recharge les pages à mesure de la demande, afficher une plus grande quantité d’articles ne manque pas de sens.
3) Les titres agrégés et le linking interne (maillage)
Les pages catégories agrègent aussi par défaut les titres d’article et posent un hyperlien vers le papier à consulter. Cela constitue un excellent maillage vertical de type « silo », initié par l’existence même de la catégorie.Quand le site est codé en HTML 5, je laisse passer le fait que les titres soient le plus souvent en <H1>.
Sinon je les reclasse en <h2>… beaucoup plus logique à mon sens. Naturellement la H1 sera définie dans l’archive
Maillage interne
Les pages catégories doivent être maillées dans une logique verticale et sémantique, vérifiez ce point à l’édition de chaque nouveau papier et rétro maillez les articles précédents pour refermer/renforcer la cohérence sémantique du groupe d’articles.
Par acquit de conscience, selon la règle qui dit qu’une URL ne devrait être pointée qu’une fois par page, je recommande de poser la balise nofollow sur le lien bouton ou le lien texte « lire l’article » qui vient s’ajouter immanquablement en fin de présentation (incontournable sur le plan ergonomique / navigation)
Balises SEO
Les balises <title> et méta description de ce type de page sont les grandes oubliées de nombreux blogues.Quand elles ne sont pas vides, elles sont souvent gratifiées des deux lignes configurées par défaut dans l’admin du site ou le script SEO implémenté, quel gâchis!
Elles ont pourtant la même importance que les balises d’une page ou d’un article, leur contenu devrait donc être ciselé avant d’être mis en pâture aux moteurs de recherche.
Un article ne devrait pas être associé à plus de 2 catégories
Multiplier les catégories c’est reprendre du contenu dupliqué, c’est publier le même article sous des URL différentes, et même si la canonique est bien sur l’original, il n’est pas nécessaire de multiplier les pages pauvres.
Ne créez de nouvelles catégories qu’à mesure des besoins, de façon planifiée et si elles sont vraiment nécessaires, éviter trop de similarité, il ne faut pas qu’elles rentrent en concurrence avec celles existantes. Éventuellement, pensez « sous catégories »
Et les pages « Tag »?
Vous pouvez relire cet article et remplacer « page catégorie » par « page Tag ou page mots-clés »Cette fonction typique des WP et autre CMS est à mon avis une folie douce, et je l’exclus de l’optimisation de 95 % des sites de mes clients en les désindexant.
Les abus de tags multiplient les contenus inutiles, redondants et les pages agrégatives pauvres qui ne valorisent aucunement le site. Il n’y a que l’ergonomie de la navigation, l’expérience utilisateur qui puisse justifier l’utilisation des tags, mais encore une fois en les désindexant.
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