Après avoir promu le backlink en valorisant à outrance son poids dans l’algorythme qui détermine les résultats de recherches organiques, Google lutte bec et ongle pour débusquer le backlink artificiel.
La mise à jour d’avril 2012 est affublée du nom de « Pingouin » et, plus que Panda en 2011, ses effets sont radicaux.
Samedi 16 juin 2012, comme tous les jours, je commence ma journée en lançant ma messagerie et en consultant mes courriels.
Je n’attends rien d’essentiel et je m’apprête à consacrer quelques heures au Backlinking de mes clients ainsi que je le fais chaque fin de semaine.
Au milieu de deux spams et deux pubs politiques (les Français élisent leurs députés demain dimanche) deux messages inhabituels attirent mon regard.
Google communique
C’est Google qui m’envoie cet avertissement
« Cher propriétaire ou webmaster du site http://site-de-referencement.ca/, Nous avons détecté que certaines des pages de votre site utilisent des techniques contraires aux Consignes Google aux webmasters. Nous vous invitons plus particulièrement à rechercher des liens potentiellement artificiels ou factices sur votre site qui redirigeraient l’internaute vers d’autres sites dans le but de manipuler le classement PageRank. Ces liens factices peuvent être ajoutés, par exemple, dans le cadre de la vente de liens pour améliorer le classement PageRank ou de processus d’échange de liens. Nous vous encourageons à apporter des modifications à votre site afin de le mettre en conformité avec nos consignes relatives à la qualité. Une fois ces changements effectués, veuillez envoyer une demande de réexamen pour que votre site soit inclus dans les résultats de recherche de Google. Pour toute question relative à la résolution de ce problème, veuillez consulter notre Forum d’aide pour les webmasters. Cordialement, L’équipe Google chargée de la qualité des recherches»
Ce message concerne deux de mes sites de publication d’articles, deux sites bien modestes mais bien ficelés, cotés PR2, dont l’apport dans la stratégie de référencement de l’agence (et celle de quelques contributeurs) constituait un support très correct.
Constituait un bon support…
Je tape immédiatement l’url des deux sites et vérifie les positions d’articles essentiels…
Naturellement le message dit vrai et la conséquence est appliquée : c’est la mise au bac à sable immédiate, le grand ménage, la disparition totale des SERP du contenu des deux portails incriminés.
Les articles publiés sur ces sites sont mis hors jeu alors que je citais les bonnes performances de certains d’entre-eux dans cet article sur la rédaction bien structurée il y a trois semaines.
C’est le couperet final.
Enquête rapide
Ces sites ayant été repérés par les spammeurs depuis quelques semaines, je me dis d’abord que pendant la nuit, les petits malins du black hat sont encore allés publier leur bouillie et j’imagine régler le problème avec une modération des derniers articles pénalisants.
- Mais voilà, seuls deux malheureux articles sont en attente de modération (toujours les mêmes c… qui tentent la promotion de montres Rolex et de sacs Vuitton copiés).
Cela ne peut pas venir de là.
- Je me jette sur Webmaster tool pour constater que la seule alerte n’est qu’une confirmation des courriels du jour, aucune autre critique n’est formulée sur la qualité du site. Les autres paramètre semblent normaux.
Je passe alors à mon lecteur de fil RSS : je me dis logiquement que, si la punition est un effet Pingouin, la nouvelle va faire jaser. Car, selon ce que je constate, cette nouvelle couche de correction Pingouin n’est ni plus ni moins que la condamnation plus ou moins arbitraire des sites de publication d’articles.
Historique succinct des sites de publication d’articles
Ils sont issus d’une évolution / exploitation un peu perverse des vrais sites de communiqués de presse.
A l’origine, mis en ligne par les organes de presse pour leur permettre une collecte d’informations élargie, classée et régulière, ces sites sont sont devenus des portails de publication de contenu plus ou moins publicitaire. Avec le temps, les « communiqués de presse » ont glissés vers le publi-reportage puis vers l’article uniquement écrit pour le backlinking.
La communauté des référenceurs mit la main sur le modèle et en fit un pur outil de backlinking dont l’efficacité devint redoutable… mais dont la multiplication et le manque de qualité (aux USA notamment) lui sont aujourd’hui fatales.
Maître à bord
Google, maître chez lui, mène sa barque comme il l’entend. Officiellement assoiffé de justice, il cherche inlassablement la formule magique qui mettra les dix meilleurs sites en première page sur un nombre toujours croissant de sites web. Les 10 meilleurs selon ses critères de jugement…
Je ressens pourtant une injustice là-dedans
Mes sites étaient de qualité, sévèrement modérés, ils ne publiaient ni contenu dupliqué, ni articles spinnés, ils limitaient les auteurs à 3 liens, ils imposaient 350 mots, ils étaient accompagnés d’images.
Je passais un temps fou à modérer les papiers, je remplissais même leurs balises et insérais des photos pour compenser la fainéantise de certains éditeurs qui ne prenaient pas le temps de le faire. J’avais à cœur l’esthétique du site, aucun pavé Ad Sense ne le défigurait.
J’avais limité le nombre de catégories pour ne garder que des génériques et surtout je travaillais en totale transparence et n’ai jamais caché la raison d’être de ces sites.
L’étendue de la rafle
Les sites du même type que j’utilisais en France répondaient à ces critères de qualité, ils sont globalement touchés de façon identique.
- J’ai, en conséquence, le sentiment que cette recherche de qualité et de transparence est traitée de la même façon que les pires sites renégats du genre.
- Je trouve injuste cette sanction envers les gens qui se donnaient la peine d’écrire un contenu original.
- Je trouve injuste cette limitation de promotion, de visibilité implicitement faite aux nouveaux sites, aux petits, aux sans budgets. Le fait qu’ils soient nouveaux sur le web ne signifie pas que leurs services professionnels ne soient pas efficaces et leur visibilité web moins légitime.
Pour Google, le lien est c’est votre autorité reconnue… Mais enfin soyons logique, pourquoi le site tout neuf d’un artisan en sablage de plancher ou d’un exterminateur recevrait-il des liens spontanés? Et de qui?
Comment voulez-vous que quelqu’un parle d’un jeune site, s’il reste dans le fond du classement?
Qui va promotionner un site, une activité, un service… s’il ne commence pas par le faire lui-même comme dans la vraie vie?
- Un organe de presse ? Pour quelle raison ?
- Un collègue ? Pour recommander sa concurrence ?
En tuant ces sites, Google flingue un moyen de promotion légitime, nombre de mes clients furent d’abord visibles via autopromotion.ca ou site-de-referencenent.ca avant de voir leurs sites monter dans les résultats naturels. En supprimant ce type de site, Google prive les petits portails d’un support mieux positionné que le leur, sorte de rampe de lancement qui jouait le rôle de tremplin vers leur propre référencement. Heureusement il m’en reste deux que dont je vais brider l’accès un peu plus
- promo metier avec pour thématique votre profession
- redaction articles sans thématique mais avec des droits d’accès sous surveillance et des règles de publications plus serrées que jamais.
Etat des lieux et orientation future
Je m’incline et vais poursuivre mon cheminement, je considère que notre profession est basée sur la qualité de nos analyses, la capacité à mettre en place des stratégies et que « l’imagination reste au pouvoir »
L’exécution du peu de sites de publication d’articles québécois est fort dommage, mais ils n’étaient qu’un élément de mes stratégies…
De l’excellente liste du blog SEO de Samuel Hounkpe (45 sites français, une liste tenue à jour jusqu’en avril 2012. merci à lui) seuls une vingtaine de sites en sortent indemnes… Pour combien de temps ?
- presse.pix-geeks.com
- rédaction-article.com
- promo-metier.com
- www.infinisearch.fr
- www.xevonaute.me
- blog.annuaire-du-net.eu
- presse.geekeries.fr
- autopromopro.com
- mes-articles.com
- blog.waaaouh.net
- referencement-seo.com
- 123-communique-de-presse.com
- bloc.com
- c-presse.com
- worldnews-net.com
- obiwi.fr
- nesdoo.com
- repandre.com
- webactusnet.com
- coupdebuzz.com
- communique-gratuit.com
- dmoz.fr
- communiques-de-presse.annubel.com
- toiledeliens.com
Quelles perspectives ?
La solution passera peut-être
- par les sites qui auront gardé la confiance de Google mais qui, pour la conserver, exigeront probablement un niveau de qualité accru ou feront payer les publications…
- Par des sites d’articles promotionnels plus ciblés, plus thématiques, non ouverts aux contributeurs très chronophages en gestion. quelque chose comme promo-metier.com . Eux aussi toujours indexés .
Une chose est certaine, c’est que le backlinking va coûter de plus en plus cher car il va demander un doigté de star et un temps de travail décuplé…
Les prochaines couches
Jusqu’où ira Pingouin ?
A la façon de Panda en 2011, l’application de la « correction Pingouin » est appliquée depuis avril par couches, par vagues. Les règles fondamentales sont connues et la chasse au lien illégitime continue. On se posera les questions suivantes :
- Quel est l’avenir des annuaires ?
- Les échanges de liens seront-ils filtrés ou est-ce que ce sont les sites dans leur ensemble qui seront pénalisés?
- A partir de quel point Google va-t-il parler d’échange de liens?
- Comment les liens footer seront-ils traités?
Sans conclusion
Cet article est plus une réaction plus qu’une analyse profonde, mais la liste des sites de publication d’articles que je vous livre est vérifiée au 16 Juin 2012, c’est toujours une info concrète à considérer. Je mettrai cette liste à jour une fois par mois. Abonnez-vous aux commentaires pour être prévenu.
Le pingouin n’a pas fini de couiner et nous avec …
PS:Pour information
Update 1 : Liste vérifiée le 12 Juillet 2013…
Lire aussi à propos des Backlinking
- Les faciles
- Les publications sur «communiqué de presse et site de promo
- Google lutte contre la suroptimisation
- Le profil de liens
- Tous les article à propos du backlinking.
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