Je suis souvent surpris de constater que les propriétaires de site Web négligent l’optimisation des images insérées dans leurs pages, quand ils n’omettent pas carrément d’en insérer une ou deux dans leur contenu.
Dès que leur business n’est pas basé sur le visuel, l’aspect esthétique du portail se résume à une page d’accueil et une charte graphique cohérente pour le reste du site.Le monde du SEO en 2023 a consolidé une réalité que certains avaient déjà anticipée : l’intelligence artificielle joue désormais un rôle prépondérant dans la manière dont les moteurs de recherche perçoivent les images. Grâce à des algorithmes avancés, ils peuvent ‘comprendre’ le contenu d’une image bien au-delà de l’attribut ALT. Cela nous rappelle l’importance d’une sélection d’images authentiques, alignées avec le message global du site
Sites de juristes, financiers, traducteurs, rédacteurs et autres du tertiaire sis dans les tours à bureaux sont de bons exemples de ce comportement.
En fait dès que l’on ne parle pas de:
- « produits » à vendre ( formations, conseils en ligne, mentorat, coaching…)
- Cybercommerce, de voyage
ou de professions pour lesquelles les exemples de réalisation où l’esthétique et l’aspect graphique ont de l’importance:
(Architectes, constructeurs, artisans des bâtiments, designers, photographes…) les photos sont absentes, très rares ou peu parlantes
On ajoutera que le moteur image est très fréquenté par certain internautes à la recherche de produits de consommation, de location de vacances ou de décoration. (lire l article « première page Google« )
2023 a vu naître une nouvelle approche de l’optimisation des images. Alors que nous pensions autrefois principalement en termes de poids et de dimension, la tendance actuelle s’oriente vers la contextualisation de l’image. Il ne suffit plus de simplement compresser ; il faut que chaque image ajoute une valeur incontestable à l’expérience utilisateur, qu’elle soit pertinente et qu’elle raconte une histoire en phase avec le contenu environnant. C’est ainsi que l’image devient un véritable actif SEO
La place des illustrations dans l’optimisation SEO d’une page
La présence et l’optimisation SEO des images dans une page Web est un élément qui tient une vraie place dans le renforcement de la pertinence de votre article, il participe activement à sa visibilité via le moteur Google image.
Voici mes meilleures recommandations pour rendre vos images utiles au référencement de votre site Web.
Nom du fichier .jpg
Que votre photo sorte:
- de votre Kodak,
- d’un site de photos libres de droits,
- d’une source payante comme Istock,
il faut la renommer et lui donner un nom court, mais descriptif.
On veillera à n’utiliser que des lettres latines minuscules, sans accent, sans apostrophe, en séparant les mots par un tiret en évacuant éventuellement les articles et les pronoms, Genre : nom-de-image.jpg
Tiffany Oberoi de chez Google confirme pour les sceptiques que cette pratique apporte un plus apprécié par le moteur de recherches.
L’importance de la vitesse de chargement des pages n’a jamais été aussi cruciale qu’en cette année 2023. Avec l’émergence de la 5G et des standards de connexion toujours plus élevés, les utilisateurs sont devenus impatients. Une image mal optimisée peut rapidement devenir un fardeau pour le temps de chargement, mettant à mal l’expérience utilisateur. L’art réside dans la capacité à maintenir la qualité visuelle tout en garantissant une légèreté technique.
Taille et poids de la photo en faveur du temps de chargement de la page
Google le communique depuis longtemps et le monitore depuis webmaster tool : le temps de chargement de votre page est un critère SEO.
S’il est un élément que vous pouvez contrôler de façon simple quant à la vitesse de chargement de vos pages Web c’est bien le poids informatique des images, et ce à deux niveaux :
1) La dimension physique de l’illustration en pixels
Que vos images sortent de votre appareil photo numérique moderne ou de votre iPhone, (le mien produit des images de 3200pix X 2450pix et pesant 1Mo) elles sont beaucoup trop grandes pour un billet de blogue, lequel offre rarement plus de 600 pixels de large dans une page possédant une side barre.
Et si vous prévoyez de n’occuper que 300 pixels dans la page, réduisez-la avant de l’insérer dans la bibliothèque.
Insérer une page trop large impose un travail d’adaptation pour son affichage à votre CMS, tire sur les ressources serveur et ralentit l’affichage de la page.
2) Le poids informatique en Kilo octet
Après la taille physique, il faut réduire le poids informatique des photos. Le web n’a que faire des millions de couleurs qui composent les photos HD qui sortent des capteurs optiques électroniques modernes, il s’agit de ramener cela à des proportions raisonnables et suffisantes pour que l’œil soit séduit, avec les capacités d’affichage des écrans.
Photoshop élément fait cela très bien avec la fonction « enregistrer pour le web » du menu fichier.
Selon les paramètres que votre œil trouvera acceptables, l’image couleur en 6/9 réduite à 600 pixels de large en qualité « élevée » pèsera entre 30 et 75 Ko ce qui est correct.
Fonction « enregistrer pour le web » de Photoshop Élément.
L’attribut Alt
À l’origine créé pour afficher une description de la photo lorsque la vitesse de connexion à Internet ne permettait pas son affichage, l’attribut alternatif de la balise image est aujourd’hui utilisé par les moteurs de recherches pour identifier et indexer ce contenu à « la série de pixels qu’est une photo ».
Évitez la suite de mots clé balourds dans la Alt, soyez fins, restez dans le mot clé, mais rédigé en une expression de 3 à 5 mots gentiment dilués
L’attribut TITLE de l’image
Le contenu de l’attribut Title de l’image a vocation d’offrir une expérience utilisateur enrichie en s’affichant sous forme de vignette au survol de la souris sur ses pixels.
Pas ou très peu prise en compte pour le référencement, il n’en reste pas moins que c’est encore un espace de textes où il est possible d’insérer de l’information claire, lisible et qu’il ne coûte pas cher de le remplir par principe.
Allez savoir si Google ne va pas sournoisement le prendre en compte demain matin… Habituez-vous à la renseigner.
Contextualiser vos images
La légende
Lorsqu’elle est descriptive, la légende est un contenu texte directement apposé et associé à l’illustration. Ces quelques mots apportent une grande crédibilité par contextualisation.
La pratique qui consiste à y mettre le copyright ou crédit photo est une erreur, on rejettera ce type de mentions dans les notes de bas de page et on se préférera une description plus étoffée du fichier.
Le paragraphe alentour de l’illustration
La place de la figure dans la page a une importance rarement exploitée.
Si l’on part du principe que ce fichier illustre le propos, qu’il apporte un complément graphique à valeur ajoutée, mieux vaut alors que dans l’article « panier de fruits » ,le dessin des Granny smith se trouve dans le paragraphe qui parle des pommes, plutôt que dans celui qui décrit les poires ou aborde des généralités fruitières ou agricoles.
Le croquis en question est élément de crédibilité pour la page qui doit être exploité au meilleur endroit du propos.
Linking sur l’image
Lier la photo vers un contenu pertinent est une bonne pratique.
On le fait généralement depuis la page d’accueil pour le côté ergonomique et faciliter la visite des internautes, mais cela peut s’envisager de façon plus systématique.
En revanche j’ôte le lien de l’image vers son fichier source lorsque la page du fichier n’apporte rien de plus dans sa version isolée du texte.
Cerise sur le gâteau
La dernière étude de searchmetrics montre même que le nombre d’image pèse dans le ranking…
MicroFormats
Les MicroFormats ont pour but de présenter un certain type d’informations qui seront éventuellement exploitées par les moteurs de recherches notamment pour enrichir les résultats dans la SERP.
Certains sont plus utiles que d’autres et leur intégration peut paraître plus technique que les simples recommandations précédentes.
Si schema.org donne la liste des attributs « implémentables », je préfère le tutoriel de Sébastien Poudat à lire dans cet article sur developpez.com. Il donne des exemples concrets d’intégration et montre comment les photos entrent comme attribut possible dans plusieurs MicroFormats:
- hRecipe
- hCard
- hProduct
- hMedia
- hListing
- hAudio
- hperson
Si les 3 premiers de cette liste sont souvent exploités, les autres restent encore confidentiels…
Le poids des MicroFormats dans le référencement est avéré dans les recettes de cuisine et les produits des sites de cybercommerces, pour les autres c’est comme toujours une question de temps.
La présence d’images dans la page n’a pas pour seul avantage d’aérer le propos, de le rendre plus agréable et de séduire le lecteur avec un graphisme plaisant et explicite, il contribue aussi directement à la pertinence du propos et par là, à son référencement dans les moteurs de recherche.
Vous désirez un outil pratique pour compresser les images?
Lire cet excellent article su r l’optimisation pratique des images par aurone.com.
Hors sujet mais pas complètement inutile.
- Si vous voulez savoir qui utilise vos photos sans permission.
- Si vous voulez remonter à l’auteur d’une photo.
- Si vous désirez avoir une idée du niveau de diffusion dur le web d’une même photo.
Allez sur google image et glissez-déposez la photo de référence du bureau au champ de saisie au lieu d’y faire une recherche. Le résultat est bluffant.
En 2023, il est fascinant de constater que la recherche visuelle prend de plus en plus d’ampleur. Les gens veulent des réponses rapides, et une image bien optimisée, associée à un contenu pertinent, peut souvent fournir ces réponses mieux que mille mots. Nous sommes à l’aube d’une ère où l’expression ‘une image vaut mille mots’ n’a jamais été aussi littéralement vraie en matière de SEO